« D’abord perçue comme un outil de fraude généralisée, l’IAG a rapidement invité les enseignants à revoir leurs façons d’évaluer les apprentissages des élèves. Dans cette perspective, Un enseignant d’histoire-géographie propose de s’interroger sur l’apport renouvelé d’une ressource ancienne, la taxonomie de Bloom. »
L’IA implique beaucoup de « non-dits » dans le milieu pédagogique. Comment adapter les modalités d’évaluation dans ce nouveau contexte « technologique et culturel ». L’auteur souligne l’hypocrisie ambiante qui consistait à donner des activités à tous les élèves en connaissance du contexte inégalitaire : inégalité culturelle (aide des proches), inégalité sociale (accès à des sites qui proposent depuis longtemps des services de rédactions de devoirs contre rémunération). L’auteur souligne la nécessité de remettre en cause les outils d’évaluation et ainsi faire évoluer les pratiques d’enseignement et d’évaluation en développant de nouvelles compétences telles « que l’Unesco et l’OCDE désignent sous l’expression de compétences du XXIe siècle : la pensée critique, la collaboration, la résolution de problème, la créativité et la communication. »
L’auteur donne ensuite un exemple dans sa classe où il utilise la taxonomie de Bloom pour évaluer ses élèves. Apprendre, ce n’est pas seulement mémoriser mais aussi mobiliser précisément les connaissances comprises. Il montre ensuite comment l’IA l’aide à gagner du temps dans cette activité chronophage de construction d’évaluation. Non seulement l’outil peut l’aider à générer des sujets mais aussi à proposer « des grilles d’évaluation « critériée » dont l’usage est recommandé par le Cnesco (Centre national d’étude des systèmes scolaires). »
L’enseignant explicite les objectifs pédagogiques et les critères de réussite permettant à l’élève de s’autoévaluer et d’identifier ses axes de progression.Il propose même d’aller plus loin en mettant l’IA à disposition des élèves « pour leur permettre de réviser en bénéficiant des retours constructifs et bienveillants »
Pour lui, il s’agit surtout de « trouver un équilibre subtil entre ce qui relève de l’activité automatisable par un algorithme et la valeur ajoutée irremplaçable d’un enseignant au service d’une relation pédagogique résolument humaine. »