Fabrice Micheau réalise des interviews de personnalités diverses afin d’éclairer le vécu des personnalités dites atypiques (HPI, Haut Potentiel Intellectuel, asperger, …) par des clés de compréhension. Ici, il interview Philippe Guillemant, un ingénieur-physicien-informaticien créatif (Centrale Paris), docteur en physique , habiliter à diriger des recherches / HDR
Ce dernier a fait sa carrière au CNRS en France. (Centre National de la Recherche Scientifique)
Philippe Guillemant a travaillé dans l’intelligence artificielle, notamment avec les réseaux de neurones. Il est en retraite depuis peu et continue ses recherches en publiant des livres et en faisant des conférences.
Dans cette première partie, Fabrice Micheau souhaite que Philippe Guillemant explique comment la physique et la mécanique quantique peuvent illustrer voire expliquer le monde intérieur des atypiques.
Ses recherches croisent trois domaines de la science: les neurosciences, l’IA et la physique théorique lui permettant d’avoir un regard particulier et transversal sur le fonctionnement humain et la technologie.
Selon lui, l’espace temps est flexible et les synchronicités sont possibles. La réalité est fabriquée de manière bien plus subtile que ce qu’il n’y paraît.
La conscience, le cerveau et l’IA
Le chercheur distingue la conscience et la cognition. La conscience n’est pas le produit du cerveau.
“il y a forcément une partie de l’intelligence qui n’est pas dans le cerveau”
D’ailleurs, la fonction créative est issue de la conscience et nécessite de “débrancher le cerveau”. C’est la raison essentiel pour laquelle l’IA ne pourra pas dépasser le cerveau humain
Le chercheur décrit deux processus en jeu dans la création: le premier purement mental qui nécessite des compétences. Le deuxième qui consiste à trouver la solution.
“Il faut trouver la solution avant de la chercher, sinon la recherche ne sert à rien” Pour trouver la solution il est nécessaire de “débrancher le mental”
Philippe Guillemant est un scientifique qui pratique les “siestes de travail” nécessaires à la maturation des idées.
La conscience n’est pas le cerveau. Le système corps-cerveau est comme un habitacle qui accueille la conscience. La conscience peut en sortir, par exemple lors d’expérience de mort imminente, les sorties de corps où on continue à avoir toutes les perceptions (visuelles, auditives, etc. ).
L’intelligence vibratoire
C’est la conscience qui est créative, pas le cerveau. Le cerveau a des compétences analytiques (le développement, la tâche).
Les neurosciences attribuent au cerveau des choses qu’elles n’expliquent pas: les perceptions, les sentiments, les intuitions; c’est-à-dire tout ce qui est de l’ordre des ressentis. Cette intelligence “vibratoire” n’est pas expliquée par la science.
Le chercheur reprend la distinction cerveau droit/ cerveau gauche. le cerveau droit fonctionne de manière vibratoire. Le vibratoire apporte la connaissance synthétique que le science « a complètement oublié ».
Cette intelligence synthétique ou vibratoire ou encore émotionnelle permet de comprendre une situation complexe sans avoir besoin de l’analyser. On appréhende beaucoup mieux une situation complexe lorsqu’on fait usage de son cerveau droit que de son cerveau analytique.
Un parcours scolaire atypique & classique
Le parcours scolaire de Philippe Guillemant permet de d’appréhender sa pensée singulière et de mieux comprendre comment il en est arrivé là, tout en nous donnant un témoignage intéressant des effets inattendus de la scolarité.
A la fin du secondaire, il étais très fort en maths et très fort en physique, mais « nul en anglais, en français, en allemand latin etc ». Paradoxalement, la spécialité scientifique au gymnase lui a été interdite. Grâce à son réseau amical, il a pu bénéficié d’une filière technique de contournement lui permettant de réintégrer plus tard les études scientifiques.
« J’ai donc vécu un échec mais cet échec m’a été bénéfique. (…) j’ai quand même eu beaucoup de chance. (…) ça m’a permis d’entrer dans une classe où les élèves étaient moins formatés et j’y ai vécu quelque chose d’intéressant. »
Le fait d’être orienté par erreur dans une filière technique lui permet d’être en contact avec des élèves « moins scolaires » et de comprendre qu’il avait une forme d’intelligence différente. « ça m’a permis de mieux comprendre mon “handicap” [qui n’]’était pas un handicap »
Dans la deuxième vidéo, Philippe Guillemant revient sur les intuitions et les synchronicités
Dans la troisième et dernière partie,il revient sur le lien entre Science et Spiritualité.
