Typologie des réseaux sociaux en ligne

Nous avons tout.e.s entendu parler des réseaux sociaux. Nombreux sont ceux et celles qui ont au moins un compte. Mais, saviez-vous que les réseaux sociaux ne fonctionnent pas tous de la même façon ? Tout comme nous n’interagissons pas de la même façon avec nos ami.e.s proches, nos collègues, ou la personne derrière la caisse au supermarché, nos comportements sur les réseaux sociaux varient d’une plateforme à une autre.

Dans « Typologie des réseaux sociaux en ligne », Dominique Cardon propose une manière d’organiser ces réseaux pour mieux comprendre les possibilités qu’ils nous offrent. Sa typologie comprend une variable « identité. » Sur l’axe verticale, cette variable se décline d’être à faire. La dimension « être » inclus les parties de notre identité qui sont plus stable, tel que notre identité civile, qui on est. La dimension « faire » englobe nos activités, ce qu’on fait. Sur l’axe horizontale, cette variable va de « réel » à « projeté » (ce que nous projetons faire, qui nous projetons d’être)

La deuxième variable est les « fonctionnalités des réseaux. » Cette variable permet de diviser les réseaux en quatre familles :

• Paravent : au croisé de « réel » et « être ». Nous mettons de vraies informations, mais nous contrôlons avec qui nous les partageons. (exemple : tinder)
• Phare : Nos profiles sont accessible par tout.e.s, mais nous ne mettons que des informations spécifiques à un thématique (exemple : pinterest)
• Clair-obscur : Nous contrôlons qui a accès à nos profiles. Ces réseaux encouragent des « stories », où nous décrivons notre vie quotidienne. Ils se trouvent au croisé de « être » et « projeté » (exemple : instagram)
• Mondes virtuelles : Nous créons des avatars et nous interagissons avec d’autres avatars dans un monde virtuelle. Au croisé de « faire » et « projeté ». (exemple : World of Warcraft)

Figure 1: Quatre familles de rélations en ligne ( Cardon, D. (2019). Typologie des réseaux sociaux en ligne. Dans : , D. Cardon, Culture numérique (pp. 152-163). Paris: Presses de Sciences Po.

Grace à cette typologie nous voyons que les réseaux sociaux ne sont pas tous pareils et encouragent certaines représentations de soi selon les fonctionnalités qui sont proposées par la plateforme. C’est pourquoi on utilise Facebook pour rester en contact avec ses parents, on partage des idées d’activités pour sa classe sur pinterest et on raconte sa vie à ses ami.e.s sur Instagram.